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"C’était comme une scène de guerre" : six ans après le crash de la Germanwings, un secouriste des Hautes-Pyrénées témoigne

Le 24 mars 2015, un Airbus A320 de la Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, s’écrasait dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dans un acte suicidaire, le copilote Andreas Lubitz a précipité l’avion et ses 149 passagers sur les montagnes. Pascal Sancho, CRS dans les Hautes-Pyrénées à Lannemezan, a fait partie des secouristes envoyés sur place. "C’était comme une […]

Le 24 mars 2015, un Airbus A320 de la Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, s’écrasait dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dans un acte suicidaire, le copilote Andreas Lubitz a précipité l’avion et ses 149 passagers sur les montagnes. Pascal Sancho, CRS dans les Hautes-Pyrénées à Lannemezan, a fait partie des secouristes envoyés sur place.

"C’était comme une scène de guerre. Il y avait une très forte odeur de kérosène qui couvrait tout le reste et à la limite tant mieux…" Pascal Sancho n’oubliera jamais son arrivée sur le site du crash de la Germanwings, troisième plus grave accident aérien, survenu en France il y a six ans, jour pour jour, le 24 mars 2015.

Ce secouriste de la CRS de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, spécialisé dans le secours en montagne, a été mobilisé avec son équipe à plus de 600 km de là, dans le massif des Trois Évêchés, en Haute-Provence. À l’époque, l’Europe est sous le choc : un Airbus A320 de la filiale low cost de Lufthansa s’est écrasé dans les Alpes lors d’un vol Barcelone-Düsseldorf. Bilan : 150 morts dont le copilote, Andreas Lubitz, âgé de 27 ans.

Récupérer l’ADN des victimes

L’enquête démontrera que c’est lui qui, dans un acte de suicide, a précipité l’avion contre les montagnes, tuant avec lui 144 passagers, (principalement des Allemands et des Espagnols) ainsi que cinq membres d’équipage. Andreas Lubitz était sous antidépresseur et souffrait notamment de burn-out sévère et de dépression. Il est soupçonné d’avoir profité de l’absence momentanée du commandant de bord pour s’enfermer dans la cabine de pilotage et précipiter l’avion sur la montagne.https://ac644efcf5bf2a150c1ecc864a63d953.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Face à la violence du choc, des débris d’avions ont été retrouvés "jusqu’à 400 m du lieu du crash", se souvient Pascal Sancho. Les corps des victimes étaient, en outre, difficilement identifiables. Afin de permettre aux familles de retrouver un semblant de dépouille, des secouristes de toute la France ont été mobilisés. Pascal et ses coéquipiers ont été envoyés sur place à 1 600 mètres d’altitude pour aider à identifier les corps. Cet épisode, il le raconte dans son livre témoignage "Bravo, Papa !", qui narre plus de 30 ans de sa carrière de secouriste en montagne.

"On peut y laisser sa santé mentale"

Dans cette tâche particulièrement éprouvante, seuls les liens forts au sein de l’équipe de secouristes et la détermination à aider les familles des victimes à faire leur deuil permettent à ces CRS de trouver la force d’agir. "Quand vous passez à côté d’un vêtement d’enfant ou d’une poupée ça saisit, mais il faut quand même faire l’effort car je pense qu’on peut y laisser sa santé mentale", confie Pascal Sancho.

Où en sont les procédures judiciaires ?

En raison de la mort du copilote Andreas Lubitz, principal suspect du crash, les suites judiciaires du dossier sont limitées. Du côté allemand, la justice a clos l'enquête sans poursuites. "Les investigations n'ont pas apporté d'indices suffisants ni tangibles sur des responsabilités extérieures de personnes encore vivantes", dans l'entourage familial ou médical du pilote et au sein de la Germanwings, indiquait en 2017 le parquet de Düsseldorf, qui pilotait l'enquête allemande.

Une instruction pour "homicide involontaire" reste néanmoins ouverte à Marseille, le crash ayant eu lieu en France. Elle vise à déterminer le niveau d'information que possédait la compagnie Germanwings sur la santé mentale de son copilote. En mars 2020, la procureure de Marseille a confié au journal La Provence qu'elle attend toujours une expertise psychologique sur la personnalité d'Andreas Lubitz. Trois juges d'instruction restent en charge de l'affaire.

Fuente: https://www.nrpyrenees.fr/2021/03/03/video-cetait-comme-une-scene-de-guerre-six-ans-apres-le-crash-de-la-germanwings-un-secouriste-des-hautes-pyrenees-temoigne-9405729.php

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